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Optimiser les excédents de trésorerie de votre entreprise

Date de mise à jour : 11/06/2021 Date de vérification le : 25/07/2023 7 minutes

Mois après mois, vous vous constituez une trésorerie qui s’accumule sur votre compte professionnel et vous vous interrogez, à juste titre, sur les possibilités de placement qui s’offrent à votre entreprise pour optimiser ces excédents. Voici quelques pistes de réflexions qui pourront vous éclairer dans cette démarche…

Rédigé par l'équipe WebLex. En collaboration avec Laurent Pétard, Directeur administratif et financier, Groupe GRAM
Optimiser les excédents de trésorerie de votre entreprise

Faire le point sur les placements bancaires

Avant toute chose. Qui dit « placement », dit mobilisation de la trésorerie. Placer de la trésorerie supposera donc de disposer d’excédents suffisamment importants pour considérer qu’une partie puisse être indisponible pendant un certain temps.

Une première piste… Vous pouvez investir dans des valeurs mobilières de placement, qui seront sources de produits financiers, le rendement effectif de ces placements dépendant véritablement du produit sélectionné (vérifiez l’historique du placement, les coûts de gestion, les frais de revente, etc.). Par exemple, vous pouvez :

  • acheter (on parle de « souscription ») des parts de SICAV (sociétés d’investissement à capital variable),
  • ou encore souscrire des parts de FCP (fonds communs de placement).

Une deuxième piste… Vous pouvez aussi avoir recours au compte à terme : il s’agit d’un compte sur lequel vous déposez des fonds qui seront bloqués pendant un certain laps de temps que vous aurez déterminé, contre rémunération fournie par la banque. Le montant de cette rémunération variera selon la durée du blocage des fonds et le montant des sommes placées : plus la durée est longue et plus les montants sont élevés, et plus la rémunération sera importante. Dans la pratique, sachez qu’il est possible de retirer les fonds placés sur un compte à terme avant l’échéance initialement fixée, mais il peut être prévu, dans ce cas, l’application d’une pénalité minorant le rendement de ce placement.

D’autres pistes… ? Ce ne sont évidemment pas les seules possibilités de placement offertes aux entreprises, mais ce sont les plus courantes. Dans tous les cas, il faut analyser la situation financière de votre entreprise, au besoin avec votre banquier ou conseiller financier, qui pourra vous orienter sur des placements adaptés, et vérifier la bonne adéquation entre les placements proposés, les objectifs poursuivis et la possibilité pour l’entreprise de maintenir un niveau de trésorerie immédiatement disponible suffisant afin qu’elle puisse faire face à ses échéances sans risques. Enfin, à la question de savoir si l’entreprise a intérêt à investir en bourse, la prudence oblige à répondre par la négative, tant ce type de placement peut être risqué.

Quels que soient les placements choisis… Faites le point sur les frais réclamés par la banque ; droits de souscription, frais de dossiers, etc.


Regardez du côté de vos fournisseurs…

Pratiquez l’escompte. Une entreprise qui dispose d’une trésorerie suffisante dispose d’un atout dont elle peut se servir auprès de ses fournisseurs. D’une manière générale, le délai de paiement des factures est fixé au maximum à 45 jours fin de mois ou 60 jours à compter de la date d'émission de la facture. Dans l’hypothèse où un fournisseur prévoit un délai de paiement de ses factures, rien ne vous empêche toutefois de payer votre fournisseur bien plus tôt, en lui proposant dans ces conditions de pratiquer un escompte, c’est-à-dire une remise pour paiement anticipé de sa facture.

Exemple. Imaginons un délai de paiement d’une facture de 60 jours. Si vous proposez un escompte à votre fournisseur de 2 % contre paiement immédiat de sa facture, vous bénéficiez ici de l’équivalent d’un placement à 12 % l’an. C’est loin d’être négligeable, et votre fournisseur pourra y trouver un intérêt dans le cadre de la gestion de sa propre trésorerie…

À retenir

Faites le point avec votre conseiller financier pour envisager avec lui les placements les plus adaptés : investir dans des SICAV ou FCP, ouvrir un compte à terme…

Pensez également à la pratique de l’escompte : contre remise à négocier, vous payez à réception de la facture votre fournisseur qui pourra voir d’un bon œil un paiement rapide…

 

J'ai entendu dire

Les produits financiers perçus par l’entreprise peuvent-ils bénéficier d’une fiscalité particulière ?

D’une manière générale, les produits financiers sont, par principe, intégrés dans le calcul du résultat imposable et soumis à l’impôt sur les bénéfices. Cela étant, certains produits sont soumis à une fiscalité particulière. Citons l’exemple des SICAV détenues par une société soumise à l’IS, à raison desquelles, au titre de chaque exercice, une plus-value latente est calculée et réintégrée dans le résultat fiscal de l’entreprise (on tient compte, en pratique des écarts de réévaluation entre la valeur liquidative des titres à la clôture et à l’ouverture de l’exercice) : l’entreprise est alors imposée sur un produit qu’elle n’a pas perçu (il peut, à cet égard, être intéressant d’étudier l’opportunité de céder les SICAV avant la clôture en vue de percevoir effectivement la plus-value réalisée, quitte à réinvestir ce produit dans un nouveau placement).
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