C’est l’histoire d’un employeur face à un salarié un peu (trop) émotif…
Lors d’un entretien préalable en vue d’un licenciement pour inaptitude, un salarié chamboulé par le contenu de cet entretien, sort précipitamment et, dans la foulée, s’effondrant en pleurs, fait un malaise. Malaise qu’il déclare en accident du travail…
Pour lui, un malaise qui se produit aux temps et lieu de travail constitue un accident du travail. Evènement que l’employeur refuse de reconnaître comme un « accident du travail », lui déniant tout caractère professionnel : non seulement, lors de l’entretien, aucun incident ou fait brutal de la part des responsables n’a eu lieu, mais, en outre, le salarié était assisté et a préféré rester debout pendant les 15 minutes de l’entretien, choqué émotionnellement. Ce qui ne peut être confondu avec une lésion au sens professionnel du terme, selon lui…
Mais pas selon le juge : même si aucun incident n’a eu lieu pendant l’entretien, et puisque le malaise est arrivé aux temps et lieu de travail, il s’agit bel et bien d’un accident du travail.