C’est l’histoire d’un employeur face à un salarié un peu (trop) expressif…
Lors d’un déjeuner, un salarié maussade finit par dénigrer son employeur, en critiquant son management, en tenant des propos injurieux, voire menaçants. Une attitude négative qui justifie un licenciement pour faute grave, estime l’employeur, d’autant plus que ce n’est pas la 1ère fois qu’il reproche son attitude négative à ce salarié…
… qui s’estime au contraire pleinement autorisé à dire ce qu’il pense au nom de sa liberté d’expression, rétorque le salarié qui conteste son licenciement. D’autant qu’il a justement dit ce qu’il pensait à un moment où son travail était dévalorisé et qu’on l’avait mis sous surveillance dans l’accomplissement de ses missions. Des propos qui doivent donc être analysés dans ce contexte, et qui ne sauraient, selon lui, justifier un licenciement pour faute grave qui viendrait restreindre sa liberté d’expression…
Qu’il a pourtant outrepassée ici, estime le juge pour qui le salarié a abusé de cette liberté d’expression. Un abus qui justifie, ici, son licenciement…