C’est l’histoire d’un employeur pour qui l’arrêt de travail est plus long que le travail…

Un intérimaire, embauché pour une journée, est victime d’un accident de travail pendant sa mission. Arrêté pendant plus de 30 jours, il demande, à la fin de son arrêt, à bénéficier d’une visite de reprise. Ce à quoi s’oppose l’agence d’intérim, son désormais ex-employeur…
Sauf qu’il doit pouvoir bénéficier d’une visite de reprise, organisée par l’agence d’intérim, parce que la durée de son absence était supérieure à 30 jours et consécutive à un accident de travail, maintient le salarié… D’autant qu’il est désormais « black listé » dans l’agence puisque son fichier d’aptitude ne lui permet plus de travailler. « Faux ! », se défend l’agence : elle n’était plus son employeur lorsque le salarié a été considéré comme susceptible de reprendre une activité et n’a donc pas à organiser une visite médicale de reprise…
« Exact ! », valide le juge : aucune faute ne peut ici être reprochée à l’agence d’intérim qui n’avait plus la qualité d’employeur à l’échéance de l’arrêt de travail du salarié.