C’est l’histoire d’un employeur qui apprend que ses salariés doivent marcher sur du verre pilé...
Un manager organise un « team booster » dont une des épreuves consiste à casser une bouteille et faire quelques pas pieds nus sur le verre brisé. Ce qu’a refusé de faire un salarié, qui, sous la pression, a dû s’expliquer publiquement sur son refus...
Alerté de cette situation, l’employeur convoque son manager et lui rappelle qu’un stage comportant certains risques destinés à inviter des collaborateurs à se surpasser fait partie intégrante de l'activité professionnelle protégée par l’obligation qui s’impose à tous d’assurer la sécurité de chacun. Et parce que ce principe n’a pas été respecté, l’employeur licencie le manager pour faute grave... que ce dernier conteste : pour lui, l'employeur qui exige qu'il supervise une activité à risque ne peut lui reprocher la réalisation de ce risque.
En pure perte, toutefois, tranche le juge pour qui le manager a bien commis une faute grave en n’intervenant pas durant le stage pour préserver l'intégrité physique et psychique de ses collaborateurs.