C’est l’histoire d’un employeur qui parle trop...
Parce qu’il envisage de licencier un salarié pour faute grave, un employeur le convoque à un entretien préalable. Ayant eu vent de cette affaire, des salariés de l’entreprise ont sollicité, en soutien du salarié visé par ce licenciement, une réunion avec la direction avant la tenue de l’entretien préalable...
Réunion au cours de laquelle la direction a indiqué aux participants que la démarche engagée en vue de se séparer de ce salarié était irrévocable, ce qui a d’ailleurs été retranscrit tel quel dans le compte rendu de la réunion, et à l’issue de laquelle, une fois l’entretien passé, la direction a notifié au salarié son licenciement... sans cause réelle et sérieuse, estime toutefois ce dernier : affirmer, lors de la réunion, et avant l’entretien préalable, que la décision de licencier est irrévocable équivaut, selon lui, à un licenciement verbal injustifié.
Ce que confirme le juge pour qui il s’agit effectivement, ici, d’un licenciement verbal dépourvu de cause réelle et sérieuse...