C’est l’histoire d’un employeur qui reproche à un salarié, pompier de son état, de jouer avec le feu…
Un salarié décide de taquiner un collègue, enfermé dans les toilettes, en utilisant un aérosol hautement inflammable. Mais l’allumage d’un briquet à proximité de cet endroit a provoqué l’embrasement des toilettes, blessant grièvement son collègue. Un jeu particulièrement dangereux qui justifie le licenciement du salarié blagueur, selon l’employeur.
Mais le salarié conteste : ce n’est pas lui qui a allumé le briquet. S’il reconnaît qu’il n’aurait pas dû jouer avec l’aérosol, il conteste la sanction pour faute « grave ». Sauf que le salarié, désigné « pompier d’exploitation » dans l’entreprise, est rompu aux mesures de sécurité, ce qui ajoute à la gravité de sa faute, rappelle l’employeur.
Faute qui ne justifie pas, malgré tout, une sanction si sévère, d’après le juge. Parce que le salarié n’a pas lui-même allumé le briquet, et parce que, subsidiairement, il n’avait pas d’antécédent disciplinaire en 7 ans de service, son licenciement est abusif. L’employeur doit donc indemniser le salarié.