C’est l’histoire d’un restaurateur qui ne « goûte » pas les critiques qui lui sont adressées…
Suite à un repas au restaurant, un étudiant prend sa plume pour partager son expérience : comparant sa situation à celle d’un roi de France mort de dysenterie, il rédige une critique « salée » de la cuisine du restaurant dans un guide gastronomique…
Ce qui n’est pas du goût du restaurateur : dénonçant des propos injurieux portant atteinte à son honneur et à celui de sa société, il décide de poursuivre pour diffamation le directeur du guide. « Mais la critique de la cuisine n’est pas celle du cuisinier » rétorque celui-ci : la diatribe de l’étudiant, dont le ton se veut plus potache que dénigrant, ne concerne en effet que les prestations réalisées, et non le restaurateur lui-même. Ce qui fait obstacle à la qualification de diffamation…
Ce que confirme le juge : la diffamation ne sanctionne que les faits portant atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne. Ici, la critique, bien qu’excessive, ne vise ni le gérant, ni la société : elle ne constitue donc pas une diffamation…