Coronavirus (COVID-19) : comment gérer les cas contacts ?
Coronavirus (COVID-19) et cas contacts : quand se faire tester ?
Pour rappel, un cas contact est une personne ayant eu un contact rapproché, et donc à risque, avec une personne effectivement contaminée par la covid-19 (test positif), c’est-à-dire :
- en face à face à moins d’un mètre et sans masque ou autre protection efficace ;
- plus de 15 minutes, dans un lieu clos, sans masque, alors que la personne contaminée tousse ou éternue ;
- à l’occasion d’un échange de matériel ou d’un objet non désinfecté ;
- d’actes de soins ou d’hygiène ;
- en partageant le même lieu de vie.
Notez que le cas contact d’un cas contact n’est pas un cas contact.
Concrètement, les « cas contacts » sont identifiés comme tels par les professionnels de santé autorisés, l’Assurance maladie ou l’Agence régionale de santé (ARS).
Le « cas contact » doit :
- s’isoler (rester ou rentrer chez lui avec un masque chirurgical, s’il utilise les transports en commun) pendant 7 jours après son dernier contact à risque avec le cas confirmé ;
- informer son employeur de sa situation ;
- porter un masque et respecter strictement les gestes barrières pendant 7 jours après l’isolement ou rester isoler 14 jours ;
- pratiquer un test de dépistage 7 jours après le dernier contact avec la personne contaminée.
Concernant les tests, si la personne présente des symptômes de covid-19 ou si les symptômes apparaissent pendant les 7 premiers jours de l’isolement, elle doit contacter son médecin traitant, se faire dépister immédiatement et rester isolée jusqu’au résultat du test. Les consignes à suivre ensuite dépendront du résultat.
Si le test est positif, la personne s’isole 7 jours supplémentaires à partir :
- de la date du test si elle est asymptomatique,
- de la date de manifestation des premiers symptômes, le cas échéant.
Après ces 7 jours :
- si la personne a de la fièvre, elle consulte son médecin et poursuit son isolement pendant 48 h après la fin de la fièvre ;
- si la personne n’a pas de fièvre, elle arrête son isolement mais évite les contacts avec les personnes vulnérables, porte un masque chirurgical et respecte strictement le port du masque, les gestes barrières et la distanciation.
Elle n’a pas besoin de certificat médical de reprise d’activité.
En cas de contamination parmi les salariés, l’employeur doit contacter son service de santé au travail et suivre ses consignes pour le nettoyage et la désinfection des locaux et postes de travail concernés.
Si plusieurs salariés ont été diagnostiqués comme porteurs de la covid-19 au sein de l’entreprise (foyers de contamination d’au moins 3 cas, dans une période de 7 jours), l’employeur doit en informer les autorités sanitaires (ARS, Assurance maladie, services de santé au travail).
L’employeur a un rôle informatif à jouer. Ainsi, il doit :
- rappeler les recommandations des autorités sanitaires destinées à prévenir les contaminations (gestes barrières, port du masque, distanciation, utilisation de l’application TousAntiCovid, pauses individuelles...) ;
- insister sur la nécessité de s’isoler en cas de doute sur une éventuelle contamination et rappeler les modalités d’indemnisation par l’Assurance maladie des arrêts de travail ;
- mettre à jour le document d’évaluation des risques professionnels dans l’entreprise (ou en rédiger un) pour renforcer les mesures de prévention : meilleure information des salariés, renforcement du télétravail, réorganisation du travail, des locaux et des flux, aération, moyens de protection, nettoyage et désinfection, aménagement ou réaménagement des lieux de travail ou des installations.
- Ministère du Travail, COVID-19 : Conseils et bonnes pratiques au travail, guide COVID-19 : Gestion des cas contacts au travail, du 3 novembre 2020
- ameli.fr, Isolement : principes généraux, le 22 octobre 2020