Une solution pour faciliter le tourisme en zone agricole ?
Règles d’urbanisme : un frein au tourisme agricole ?
Par le biais d’un plan local d’urbanisme (PLU), les collectivités locales peuvent réserver certaines portions de leur territoire à des usages déterminés. C’est notamment le cas des zones agricoles (Zones A).
Dans le cas de ces zones, le choix est fait au regard du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres visées. Lorsqu’un espace est désigné comme zone agricole (Zone A), les règles concernant la construction de nouveaux bâtiments ou le réaménagement d’anciens deviennent très restrictives.
Le Gouvernement a été interpellé à ce sujet. Face au développement du « tourisme agricole », de nombreux exploitants souhaiteraient profiter de cet engouement pour valoriser leur activité et obtenir un complément de revenus.
Si certains peuvent proposer de l’hébergement touristique dans leur propre habitation, d’autres n’ont pas cette possibilité et pourraient tirer bénéfice de la construction d’un nouveau bâtiment d’habitation ou de la réhabilitation d’un ancien local agricole qui ne servirait plus.
Cependant, en Zone A, les nouvelles constructions ne sont théoriquement possibles que lorsqu’elles sont nécessaires à l’activité agricole elle-même. Le changement de destination d’un ancien bâtiment, de son côté, ne doit pas porter atteinte à l’activité agricole et à la qualité paysagère du lieu.
Il en résulte une situation inégale pour les exploitants agricoles dont les projets ne sont pas acceptés de façon uniforme par l’administration.
Néanmoins, pour le Gouvernement, il n’est pas opportun de créer de nouvelles règles en la matière. Il explique qu’il existe d’ores et déjà des dérogations permettant aux collectivités territoriales, si elles le souhaitent, de définir au sein des zones A des périmètres dans lesquels des constructions autres qu’agricoles peuvent être érigées.
De la même façon, un PLU peut prévoir par avance si certaines catégories de bâtiments pourront ou non être autorisées à un changement de destination.
Les communes ont donc déjà toute latitude pour administrer l’évolution de leurs zones agricoles, sans qu’il soit nécessaire de créer de nouvelles dispositions.