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Quand un avocat aimerait qu’on lui dise de se taire…

08 mars 2024 - 2 minutes

La possibilité de se taire devant le juge sans que ce silence puisse lui être reproché est un droit qui doit être notifié à la personne concernée. Mais que se passe-t-il lorsque cette notification n’a pas été faite à un avocat en proie à des démêlés avec la justice ?

Rédigé par l'équipe WebLex.

Droit au silence : tout le temps ?

Un avocat est mis en examen pour plusieurs délits. Dans le cadre de l’instruction, il se voit interdire l’exercice de sa profession pendant 6 mois.

Cette interdiction est une « mesure de sûreté conservatoire », c’est-à-dire qu’elle n’a pas pour objectif de punir l’avocat, mais d’empêcher toute nouvelle infraction afin de protéger l’ordre public.

Mais parce que personne ne lui a notifié son droit au silence, l’avocat conteste estimant que cet « oubli » lui a causé du tort. Pourquoi ? Parce que toutes ses déclarations ont nécessairement été prises en compte pour prononcer la peine !

« Non ! », tranche le juge. Parce que la mesure de sûreté conservatoire n’est pas une peine pénale ou une sanction disciplinaire, elle est prononcée indépendamment de toute faute de l’avocat.

Par conséquent, comme la question ne porte pas sur la culpabilité de l’avocat, mais sur la protection de l’ordre public, le fait de ne pas lui avoir notifié son droit au silence est sans conséquence.

Sa suspension d’exercice est donc maintenue !

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