C’est l’histoire d’un ophtalmo qui n’a pas froid aux yeux…
Lors d’une opération de la cataracte, un médecin ophtalmologue pratique sur sa patiente un pelage complémentaire d’une membrane engendrant des problèmes rétiniens. Un préjudice qui mérite une indemnisation, estime la patiente… évaluée à 80 % de son préjudice total…
« Et pourquoi pas 100 % ? », exige la patiente : si un dommage survient du fait d’un geste chirurgical inutile, il y a lieu de l’indemniser totalement. Or ici, le pelage était inutile… « Pas exactement ! », rétorque le médecin : selon lui, il n’était pas certain qu’elle n’en ait pas besoin dans un second temps, en fonction du résultat visuel. La patiente n’a donc subi qu’une perte de chance d’éviter le dommage…
Ce que confirme le juge, qui valide l’indemnisation seulement partielle par le médecin pour perte de chance d’éviter le risque : même si le pelage n’aurait pas dû être réalisé lors de l’opération de la cataracte, il n’est pas certain qu’il n’aurait pas été nécessaire dans un second temps, en fonction du résultat visuel.